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S'initier et se perfectionner à l'étude des discomycètes

Dec 26, 2023

Auteur: René Dougoud, en collaboration avec J.-P. Priou & Nicolas Van Vooren, préface de Michel Hairaud.

 

Préface

Chère amie, cher ami mycologue, vous venez d’acquérir S’initier et se perfectionner à l’étude des discomycètes et ce faisant, vous participez d’un petit évènement en matière d’édition mycologique. Car cet ouvrage est sans doute le premier entièrement dédié à la manière d’aborder l’étude de ces champignons, aux couleurs et formes attrayantes, mais souvent délaissés faute de méthode d’observation spécifique, complète, fiable et facilement accessible.

Que vous vous considériez comme totalement novice ou déjà initié, voire même habitué à l’observation d’ascomycètes, je vous souhaite, en découvrant les pages qui suivent, d’en tirer la satisfaction que vous en attendez.

Pour paradoxal que cela puisse paraître, la préparation d’un tel manuel réclame de longues années d’expérience pour être en capacité de transmettre aussi simplement que possible les caractéristiques de la recherche, de l’observation et des techniques particulières d’étude des discomycètes.

 

English below

Preface

Dear mycologist friend, you now have in hand the book Studying Discomycetes from initiation to advanced levels which is most likely the first book to take such a comprehensive approach to the study of discomycetes.

It is a great pleasure to present it to an increasingly large community of mycologists interested in these truly fascinating fungi, with their attractive colours and shapes and the beauty of their microscopic characters, but the study of which is often neglected due to a lack of an appropriate, reliable and easily accessible observation guide.

Paradoxical as it may seem, the preparation of such a guide requires years of experience in order to be able to convey as simply as possible the elements of research, observation and the particular techniques for studying discomycetes.

 

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Une nouvelle espèce de champignon proche de l'Inocybe curvipes découverte au Québec; Inocybe squalida sp. nov. (Inocybaceae, Agarigales)

Mar 15, 2022

Auteurs: Claude Kaufholtz-Couture et Pierre-Arthur Moreau.

 

Citer cet article

Kaufholtz-Couture, C. et P.-A. Moreau, L., 2022. Une nouvelle espèce de champignon proche de l’Inocybe curvipes découverte au Québec : Inocybe squalida sp. nov. (Inocybaceae, Agaricales). Le Naturaliste canadien, 146 (1) : 10-16. https://doi.org/10.7202/1086644ar

 

Résumé

Le genre Inocybe regroupe plusieurs espèces de champignons réparties sur l’ensemble du globe, en particulier dans les régions tempérées et boréales, et leur identification est notoirement difficile. Inocybe squalida C. Kaufholtz-Couture sp. nov. a été découvert au Québec lors d’inventaires de la biodiversité. Ses caractéristiques morphologiques en font un représentant typique du genre Inocybe : macroscopiquement, on note un pileus dissocié en petites squames et méchules, des lames aux contours lamellaires arrondis, sinuées à émarginées, jaunâtres devenant brun-olive par les spores, une absence de noircissement du stipe, une odeur spermatique typique du genre ; au microscope, on observe des cystides hyméniales caractéristiques (à paroi épaisse et avec des cristaux d’oxalate de calcium au sommet) et des basidiospores brunes, gibbeuses à silhouette triangulaire, comparables à celles d’une espèce commune, Inocybe curvipes, et d’espèces voisines moins connues. Après une revue de la littérature canadienne et mondiale, les auteurs ont pu confirmer Inocybe squalida comme nouvelle espèce pour la science grâce à des analyses moléculaires. Ils présentent une description détaillée de l’espèce accompagnée de photographies et le résultat de l’analyse moléculaire du marqueur ITS sous forme d’arbre phylogénétique. Ils discutent ensuite des affinités morphologiques et phylogénétiques de l’espèce. Mots-clés : Agaricales, marqueur ITS, phylogénie, taxonomie

 

Abstract

Inocybe is a large genus of fungi occurring across the globe, particularly in temperate and boreal regions. The identification of many of the species is notoriously difficult. Inocybe squalida C. Kaufholtz-Couture sp. nov. was discovered during biodiversity surveys in Québec (Canada). Its morphological characteristics and spermatic odour are typical of those of the genus Inocybe. Macroscopic characteristics include a pileus dissociated into small scales and fibrils. The lamellae, which have a rounded, sinuate to emarginate insertion, are yellowish at first, becoming olive brown due to the presence of spores. The stipe is non-darkening. Microscopic characteristics include hymenial cystidia (thick-walled sterile cells with apical crystals of calcium oxalate) and brown, triangular-shaped gibbose basidiospores. These are similar to those of the common species, Inocybe curvipes, and to those of lesser-known related species. A review of the Canadian and world literature, together with support from molecular analyses, confirm that Inocybe squalida is a species new to science. A detailed description of the species is provided, along with photographs, results of the molecular analysis of the ITS marker illustrated by a phylogenetic tree, and a discussion on its morphological and phylogenetic affinities. Keywords: Agaricales, ITS marker, phylogeny, taxonomy

 

URl : https://id.erudit.org/iderudit/1086644ar

 

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La vie secrète des champignons

Jun 30, 2019

Résumé

Les champignons constituent l’une des trois formes de vie supérieure sur la planète avec les plantes et les animaux. Ils ne sont pas nés de la dernière pluie : cela fait 450 000 millions d’années qu’ils ont commencé à se répandre dans tous les écosystèmes, des forêts jusque dans notre organisme. Les champignons sont des partenaires écologiques essentiels. Près de 90 % des plantes vivent en symbiose avec eux. Et cette cohabitation nous ramène aussi loin qu’aux premiers instants de la vie botanique et animale sur Terre. Un fossile mis au jour récemment en Arabie saoudite a d’ailleurs montré que les ancêtres des champignons pouvaient alors dépasser la hauteur des arbres et atteindre six mètres avec des troncs d’un mètre de circonférence. Les biologistes sont maintenant convaincus que les végétaux ont pu coloniser les continents de la Terre uniquement grâce aux champignons. La vie secrète des champignons n’est pas un guide d’identification, mais plutôt un passeport pour comprendre une dimension cachée du monde. Il révèle aussi la véritable nature de ces entités vivantes qui prennent parfois des configurations inusitées sinon étranges.

 

« Un champignon comestible est un champignon moins toxique que les autres. »

 

Livre

Page couverture

 

Auteur

Robert HOFRICHTER, est biologiste marin et journaliste. Il a fondé l’organisme Meremundi, basé en Autriche et voué à la protection des océans. Vulgarisateur de renom en Europe, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages en environnement.

 

« La nature nous livre une vision du monde aimable et objectivement défendable, dénuée de toute connotation idéologique nocive, où des champignons à la fois source et siège d’interconnexions jouent un rôle-clé. »

 

NDLR

J’ai littéralement dévoré ce livre; bravo à l’auteur, et merci de nous partager sa passion. Un livre qui aborde l’importance du monde des champignons dans notre vie et pour notre survie. Véritable quête d’informations sur le règne des fungi.

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Inocybe, sous-genre Inosperma

Jun 25, 2018

Inocybe (Fr.) Fr.

 

Sous-genre Inosperma Kühner

(= Section Dulcamara Stuntz, ss. lato, incl. ss.-genre Mallocybe Kuyp. ined.)

D’après la Clé monographie du genre Inocybe (Fr.) Fr., de Marcel Bon (Documents Mycologiques, Tome XXVII, Fascicule N° 105, Avril 1997).

 

Définition : Espèces à spores lisses, tout au plus parfois étranglées ou subanguleuses mais non gibbeuses ni épineuses : Pas de cystides faciales métuloïdes : uniquement marginales ± clavées ou variables, à paroi mince et (ou) sommet non cristallifères ; spores ovo-elliptiques à cylindrophaséolées, rarement à sommet subogival.

 

Clé des sections

(Espèces acystidiées, à poils marginaux souvent évidents mais non métuloïdes)

I. Chapeau obtus ou bassement mamelonné (non conique), à revêtement feutré, glabre ou laineux à ± ébouriffé ou squamuleux mais non fibrillo-rimeux.

A) Stipe souvent trapu ou généralement égal ou plus court que le diamètre du chapeau ; revêtement piléique sublisse à feutré ou laineux, parfois un peu squamuleux (silhouette et aspect de Dermocybe, Leprocybe ou Gymnopilus), couleurs généralement ochracées à ± fauvâtres ou roussâtres, non spécialement obscures et généralement immuables ou peu changeantes à la coupe. Odeurs faibles ou variables : herbacée ou miellée, non spermatique, rarement terreuse, saveur ± amarescente. Cheilos à origine profonde, hyménopodiale (= ss.-g Mallocybe Kuyper inéd.). Suprapellis souvent articulé, ± ébouriffé.
Section Depauperatae Lge (Dulcamarae ss. Heim)

a. Présence d’un anneau ou d’une armille manifeste ou d’un bourrelet cortiniforme épais, revêtement piléique laineux ou squamuleux. Odeur faible à herbacées, parfois terreuse, non miellé au froissement. Spores variables, souvent allongées (Q 1,5-2,5)
Sous-section Terrigenae M. Bon

b. Cortine banale ou peu fournie, parfois fugace ou subnulle. Revêtement subglabre ou peu ébouriffé
Sous-section Dulcamarae (Heim) M. Bon

B) Revêtement laineux à subécailleux ou hérissé, couleurs souvent obscures, au moins vers la base du stipe, parfois avec du verdâtre. Stipe ± élancé, généralement plus grand que le diamètre du chapeau. Rougissement fréquent de la chair et odeurs souvent fortes, aromatiques ou désagréables ; cheilos banales, allongées, d’origine subhyméniale.
Section Cervicolores K.R. ex Sing.

 

II. Chapeau souvent conique, de hauteur souvent égale au diamètre ; à marge fissile ou striée et revêtement fibrillo-vergeté à ± rimeux ou crevassé radialement, rarement squamuleux vers le disque, parfois un peu visqueux. Stipe élancé, souvent plus long que le diamètre du chapeau (parfois x 2). Odeur spermatique ou variable.
Section Rimosae (Fr.) Quél.

a. Stipe à bulbe ± marginé ; odeur variable (miel, lessive, terre, farine)
Sous-section Bulbosinae M. Bon

b. Stipe égal ou légèrement clavé ; odeur souvent spermatique ou différente
Sous-section Rimosinae (Fr.) M. Bon

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Inocybe, sous-genre Clypeus

Jun 22, 2018

Inocybe (Fr.) Fr.

 

Sous-genre Clypeus Britz.

D’après la Clé monographie du genre Inocybe (Fr.) Fr., de Marcel Bon (Documents Mycologiques, Tome XXVIII, Fascicule N° 111, juin 1998).

 

Définition : Espèces à spores gibbeuses ou ± ornées, épineuses ou étoilées. Nous incluons momentanément le sous-genre Leptocybe, créé par Kobayashi pour les espèces typiquement apleurocystidiées. En effet, en Europe, seul I. casimiri (au sens de l’auteur japonais) pouvait y être incorporé mais nous avons trouvé dans les récoltes européennes des formes intermédiaires, ± paucicystidiées vers I. lanuginosa ou I. ovatocystis, empêchant de séparer subgénériquement l’espèce théoriquement acystidiée ; et il faut ajouter que les cheilocystides sont généralement suffisamment métuloïdes pour ne pas être comparables à celles du sous-genre Inosperma, l’homologue « théorique » de Leptocybe chez les leiosporés. Néanmoins, d’autres espèces apleurocystidiées sont indiquées par les anciens auteurs et leur recherche, pour une réhabilitation, pourrait permettre d’introduire ce sous-genre dans la flore européenne.

 

Clé des sections

A) Stipe non pruineux ou seulement vers le sommet et généralement cortiné au moins dans le jeune âge. Espèces généralement colorées, ternes ou ± sombres
Section Cortinatae Kühn. & Bours.

(Quelques espèces blanches ou à stipe bulbeux, traitées dans les sections suivantes, peuvent avoir une pruine relativement sommitales, avec raréfaction des caulocystides vers le milieu du stipe).

B) Stipe entièrement pruineux ou au moins jusqu’au quart inférieur, cortine nulle ou douteuse mais la marge peut parfois être appendiculée par un léger voile :

a. Stipe non bulbeux-marginé, tout au plus un peu clavé à subbulbilleux. Revêtement ± tomenteux à pelucheux ou subécailleux
Section Petiginosae Heim

b. Stipe bulbeux-marginé, parfois seulement en oignon mais à base brusquement épaissie avec la partie supérieure restant cylindracée-égale. Revêtement glabre à ± vergeté ou fibrilleux, souvent éraillé ou rimeux à la fin avec la marge souvent fissile. Quelques espèces ont une chair rougissante
Section Marginatae Kühn.

(Les sections Calosporae et Rubellae, mono- ou paucispécifiques en Europe, sont incluses respectivement dans les sections Petiginosae et Marginatae, au niveau de sous-section).

 

Section Cortinatae Kühn., & Bours.

(Stipe non pruineux ou seulement au sommet, sous les lames ; cortine souvent présente au début)
Esp. type ; I. lanuginosa (Bull.:Fr.) Kumm.

Clé des sous-sections

1
a. Espèces à stipe ± violacé à purpurin ; généralement terricoles, sous feuillus.
Sous-section Ionipedinae M. Bon

b. Espèce à stipe blanc, concolore ou rosâtre, mais sans traces de violocé (parfois quelques vagues nuances de purpurin sombre peuvent se trouver dans le chapeau ou les lames) …. 2

2
a. Stipe à bulbe net, en oignon ou ± marginé (ne pas confondre avec certains amas mycéliens subglobuleux, visibles en coupe). Le stipe peut parfois être seulement poudré vers le haut chez quelques formes paucicystidiées d’I. decipiens ou I. dunensis, à spores particulières, rhomboïdales.
Sous-section Napipedinae (Lge) M. Bon

b. Stipe égal ou légèrement clavé, sans épaississement basal abrupt, parfois à bulbille peu apparente en coupe (Attention aux amas mycéliens trompeurs) …. 3

3
a. Spores petites < 8 (10) μm
Sous-section Brevisporinae, M. Bon

b. Spores dépassant généralement (9) 10 μm, sauf parfois dans le cas de quelques espèces à revêtement hérissé.
Sous-section Cortinatae (K. & B.) M. Bon …. 4

4
a. Chapeau glabre à ± tomenteux ou fibrillo-squameux mais non hérissé
Stirpe Boltonii

b. Chapeau, parfois aussi stipe, ± hérissés ou squarreux, fortement pelucheux ou laineux et rappelant assez bien les espèces leiosporées des groupes hystrix ou hirsuta mais à base ± brunissante.
Stirpe Lanuginosa

 

Section Petiginosae Heim

(Espèce gibbosporées à stipe entièrement poudré mais non bulbeux)

Clé des sous-sections

A) Spores ovoïdes à ± sphériques, à longs aiguillons ± cylindracés ou aigus.
Sous-section Calosporae (Lge) M. Bon

B) Spores à profil ± allongé, ± gibbeuses ou polygonales
Sous-section Petiginosinae (Heim) M. Bon

 

Section Marginatae Kühner

(Espèces gibbosporées à stipe entièrement poudré et bulbeux-marginé)

Clé des sous-sections

A) Chair rosissante, gaïac bleu ou violacé, parfois inconstant
Sous-section Rubellae (Kühn. & Bours.) M. Bon

B) Chair immuable (mais elle peut être ± rosée d’emblée), gaïac nul ou brunâtre

a. Stipe blanc ou ochracé à jaunâtre pâle, ni rosé ni subconcolore mais poivant parfois brunir un peu avec l’âge ou par détersion
Sous-section Praetervisae M. Bon

b. Stipe rosé d’emblée ou ± concolore au chapeau
Sous-section Oblectabiles M. Bon

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Inocybe of Quebec, North American Mycoflora Project

Jun 21, 2018

North American Mycological Association (NAMA)

North American Mycoflora Project

 

English version below

 

Programme de séquençage

Dans le cadre de ses activités et de ses recherches sur la mycologie québécoise, Fungiquebec a posé sa candidature afin de participer à un programme de séquençage de sporophores. C’est avec joie que nous annonçons que notre candidature fut retenue par la North American Mycoflora Project qui chapeaute l’étude. Nous sommes donc inscrits au programme sous le titre Inocybe of Quebec.

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Séminaire de microscopie des champignons, Belgique 2017

Jan 1, 2018

Présentation

Du 12 au 18 novembre 2017, l’Association des mycologues français de Belgique (l’A.M.F.B.) a organisé un séminaire de microscopie consacré aux champignons ; et c’est dans un paysage magnifique, au Domaine de Massembre à Heer-Agimont, dans la province de Namur, région wallonne en Belgique, que s’est déroulé l’évènement.

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Les différentes intensités causées par la réaction au soluté alcoolique officinal de résine de gaïac

Apr 8, 2017

adaptation d’un article de Jacques Charbonnel

 

Explication du nom

Parfois écrit, à tort, Gayac (orthographe cependant acceptable, mais à éviter). Il ne faut pas le confondre avec le Gaiacol (alcoolique ou aqueux). Ce terme de « Gaïac » est l’abréviation usuelle mycologique (écrite et orale) pour désigner le soluté alcoolique officinal de résine de Gaïac, seul nom officiel qu’on appelle également teinture de gaïac ou encore teinture de résine de Gaïac, etc., mais qui n’en demeure pas moins des noms non officiels. Le terme teinture est utilisé à tort, mais cependant habituel.

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À propos

Ce site liste l'étude morphologique et micrographique des champignons du Québec par Claude Kaufholtz-Couture.

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