Catégories: Colorants et réactifs , Réactions macrochimiques
adaptation d’un article de Jacques Charbonnel
Parfois écrit, à tort, Gayac (orthographe cependant acceptable, mais à éviter). Il ne faut pas le confondre avec le Gaiacol (alcoolique ou aqueux). Ce terme de « Gaïac » est l’abréviation usuelle mycologique (écrite et orale) pour désigner le soluté alcoolique officinal de résine de Gaïac, seul nom officiel qu’on appelle également teinture de gaïac ou encore teinture de résine de Gaïac, etc., mais qui n’en demeure pas moins des noms non officiels. Le terme teinture est utilisé à tort, mais cependant habituel.
Ce réactif révèle les phénoloxydases (comme d’ailleurs plusieurs autres substances) qui au contact du Gaïac, donnent plus ou moins rapidement (instantané à quelques minutes) un corps coloré en bleu dit bleu de Gaïac. La réaction est donnée par l’acide bêta gaïaconique selon la réaction générale. C’est d’ailleurs cette même réaction qui fait bleuir la résine de Gaïac à l’air, mais beaucoup plus lentement, car sans intervention d’enzyme. Il y a uniquement action de O2 de l’air donc de beaucoup, plus lente).
Pour assurer l’uniformité dans l’utilisation de la teinture de Gaïac, voici ce petit guide.
soit 0
soit +
En cas de réponse positive (+), il faut noter :
Avec le temps, les résultats de ces informations deviendront essentiels pour le mycologue !
Monsieur René Chalange, secrétaire général de la Société Mycologique de France (SMF), un mycologue réputé et un grand russulogue, invite les mycologues à observer et enregistrer séparément les réactions du Gaïac endéans les premières 5 secondes et puis après ce délai. Il entend publier ces résultats (observations d’autres russulogues comprises) dans les années à venir, vu que les informations données dans les monographies sont trop imprécises.
En effet, les réactions positives du Gaïac sont généralement fortes après quelques minutes, c’est-à-dire, une réaction progressive en intensité. Il va de soi qu’une réaction délimitée par le temps peut donner des résultats plus efficaces pour la détermination de certaines espèces, si le temps de réaction du Gaïac de ces dernières est constant suite à nos observations prolongées. Il est donc conseillé d’appliquer le Gaïac aussi bien sur le stipe que sur les lames, vu que les réactions peuvent être différentes .
Pour augmenter la précision des observations de l’intensité dans le temps , il est aussi possible de mettre un chiffre entre 0, 1, 3 et 5 ; 0, absence, 1, faible, 3, moyenne, 5, forte. Il va de soi que les effets climatiques ont aussi beaucoup d’influences sur les résultats. L’utilisation de gros bon sens est toujours de mise !
Façon de noter les différentes intensités de la soluté alcoolique officinal de résine de Gaïac sur les Russules.
Russula albonigra
Russula aquosa ss. Shaffer
Russula compacta
Russula fastigiata
Russula fucosa
Russula fulfescens
Russula ochroleucoides
Russula ornaticeps
L’utilisateur du soluté de gaïac doit être en garde, car la fraicheur du champignon influencera grandement le résultat obtenu. En effet, nous avons constaté que sur des spécimens jeunes à mâtures, les résultats bleus de gaïac sont identiques ; ce qui confère donc une stabilité dans les résultats ; on peut s’y fier.
À l’inverse, lorsque le spécimen est trop mature, les réactions tardent trop, ou bien elles sont trop hâtives ; bref, rien ne va plus. Un examen macromorphologique du champignon est donc approprié et impératif avant l’utilisation du soluté de gaïac. De plus, l’utilisateur devra reconnaître et juger si le champignon est imbu ou sec, car là aussi il y aura une insidence sur le résultat du teste. Dans tel cas :
C’est par l’utilisation du soluté de Gaïac que nous verrons apparaître une constante macrochimique importante chez les Russules, pour peu que nous nous y appliquions en procédant avec méthode par un protocole d’utilisation efficace. Dans quelques années, il nous sera possible de compiler les données de plusieurs groupes de recherche, et ainsi, être en mesure d’en extraire des bases éprouvées aux tableaux forts instructifs et évocateurs.
Acide désoxyribonucléique (adn) 1
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Livre 1
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